l était une fois le prince Tamino, dont la mission est de libérer Pamina de l’emprise d’un tyran… Pour accompagner cette quête entre ombres et lumières, l’oiseleur Papageno et une flûte aux pouvoirs magiques. Après avoir filmé et adapté en série la suite de , Cédric Klapisch s’attelle à un nouveau défi : mettre en scène l’un des plus célèbres opéras du monde, présenté pour la première fois à Vienne en 1791, à la mémorable musique signée Mozart. Notamment, le sublime “Air de la Reine de la Nuit”, symbole féministe avant l’heure. Car est bien plus moderne qu’on ne le croirait, et le cinéaste va en attester à sa manière : “Ce qui m’intéresse le plus dans la narration de cet opéra, ce sont les relations entre les personnages. S’il y a une opposition très forte entre Sarastro, qui représente le patriarcat, et la sauvagerie féminine de Reine de la Nuit, l’harmonie entre Pamina et Tamino témoigne d’un jeune couple amoureux qui réussit à résoudre le conflit masculin/féminin.” Les enjeux environnementaux seront également convoqués : “ raconte aussi l’éternel combat entre la technologie et la nature, s’inscrit dans la réflexion du siècle des Lumières : comment être progressiste sans détruire la Terre ? Un questionnement qui se pose toujours aujourd’hui.” Enfin, le conte initiatique, jadis imaginé par le livret d’Emanuel Schikaneder, ne détonne guère dans le corpus klapischien, féru de récits d’apprentissage. Cependant, c’est d’abord la virtuosité de Mozart qui a décidé l’auteur du à se lancer dans un projet d’une telle envergure : orchestre, ensemble de choeurs, chanteurs lyriques, direction musicale assurée par le réputé François-Xavier Roth… Un langage artistique inédit pour Klapisch. “C’est un privilège de travailler avec l’oeuvre de Mozart, confie-t-il. En tant que réalisateur, je vis la musique intimement et j’ai noué un lien particulièrement fort avec chaque note de .” Ce qui va s’entendre – et se voir – sur la scène du théâtre des Champs-Élysées dès cet automne.
