Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le 1er septembre 1999
où des gendarmes perquisitionnent la maison des Godard, à Tilly-sur-Seulles, dans le Calvados. “On avait l’impression qu’ils étaient juste partis en week-end.” Derrière l’apparente quiétude de la maison, les yeux aguerris des gendarmes repèrent des taches rougeâtres dans l’escalier. Stupeur: dans la chambre à coucher du couple, une mare de sang séchée souille le lit. Selon les analyses, c’est celui de Marie-France Godard, la mère de famille. Une semaine plus tôt, le septembre, son époux, Yves Godard, a loué un voilier, le à Saint-Malo. Il y a embarqué avec ses deux jeunes enfants, sans jamais revenir. Et aucun témoin n’a vu sa femme à bord. Seule certitude: le 2 septembre, Yves Godard et ses enfants, Camille, 6 ans, et Marius, 4 ans, étaient en vie. Un douanier qui a contrôlé l’embarcation se souvient les avoir vus, sans la maman. L’enquête démarre le 5, quand l’annexe pneumatique du voilier est découverte, dérivant au large de l’île de Batz, dans le Finistère, avec un blouson et un chéquier appartenant au docteur, mais sans aucun passager à bord… Sa camionnette, abandonnée à Saint-Malo, est aussi retrouvée maculée du sang de son épouse. Très vite, la perquisition menée au domicile familial laisse présager le pire. Une semaine plus tard, un des gilets de sauvetage est repêché. Puis, c’est un canot de sauvetage de l’embarcation avec un sac de voyage appartenant à la famille, tandis que le voilier et ses occupants restent toujours introuvables.