e dimanche 28 mai, Newcastle est en émoi. En plein bank holiday, le centre-ville est devenu une zone de non-droit où l’alcool coule vraiment à flots. Blur joue ce soir-là dans un club de l’austère cité du Royaume-Uni, deux mois avant la sortie de leur nouvel album et six semaines avant deux concerts au stade de Wembley, à Londres. Pendant deux heures, le quatuor fait défiler avec une folle intensité la bande-son des trente dernières années. Car, de 1991 à 2003, Blur a été avec Oasis ce qui se faisait de mieux sur la scène pop mondiale. Des tubes intelligents, dans la lignée des Kinks, des hymnes pour stade (« Song 2 ») et des ballades splendides finissant d’emporter le morceau. Puis tout est parti en sucette, et Damon Albarn a eu besoin de tenter d’autres choses : le projet Gorillaz dès 2000 – son plus grand succès –, le groupe The Good, the Bad and the Queen avec Tony Allen et Paul Simonon, un disque avec des musiciens maliens, « Mali Music », des albums sous son nom, mais aussi des opéras pour le Châtelet, à Paris, ou encore la production cette année du magnifique « London Ko » de Fatoumata Diawara. Tout ce que touche Albarn se transforme généralement en or, et l’adage se répète avec « The Ballad of
DAMON ALBARN L’AUTRE KING OF POP
Jul 20, 2023
8 minutes
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