Plus que pour un projet infiniment réfléchi, c’est pour leurs idées et la singularité de leur univers que l’architecte Aline Asmar d’Amman et son jury ont retenu les dix finalistes du festival toulonnais d’architecture intérieure. Ensemble, ils ont ainsi choisi des projets qui s’appuient sur une narration incarnée en préférant « une beauté dérangeante plutôt qu’une beauté séduisante ou charmante », indique la présidente du jury. Leur force, c’est l’histoire que ces jeunes lauréats relatent à travers leur pièce, basée sur des fondations aux ramifications multiples: récit familial, savoir-faire méditerranéens, lectures diverses, culture architecturale… « Mon message, c’est aussi de leur rappeler de faire attention à ce qu’ils souhaitent raconter comme histoire et laisser comme trace », défend l’architecte, qui a ainsi remarqué une cabane en pierre sèche inspirée du monde apicole, des pièces d’eau, un salon en osier, des patios, des chambres et autres refuges où méditer, se reposer, se rafraîchir et proposer un regard très personnel sur la Méditerranée d’aujourd’hui… et de demain. Des espaces entièrement créés dans dix pièces de l’ancien évêché, qui associent avec talent réflexion et mise en œuvre, grâce à la collaboration de nombreux artisans dont les techniques ont été indispensables à leur exécution. Avant la nomination des primés, le 24 juin, et l’ouverture de l’exposition au public (jusqu’au 5 novembre), nous les avons tous rencontrés.
TEGULA
JOSÉPHINE BALAYN
VOTRE PARCOURS?
Diplômée en 2021 en design global à l’École Bleue, avec les félicitations du jury, j’ai travaillé un an en agence chez RF Studio, avant de me lancer à mon compte et de signer des projets en architecture intérieure ou en