pour y afficher des images, laissant fleurir sur la Toile des moodboards et s’épanouir librement divers tableaux d’inspirations. Un Canon entre les mains deux ans plus tard, puis les appareils argentiques se rappelle Emma Burlet, 29 ans. Son bac littéraire en poche, elle entame une licence de photographie tout en multipliant les boulots alimentaires. Objectif indépendance, vite. Ce n’est qu’en 2017 qu’elle devient photographe à plein temps, travaillant pour la presse écrite – – pour des marques de mode, et développant des projets personnels comme une série réalisée entre 2016 et 2019 à Älmhult, drôle de village Ikea niché dans la forêt suédoise, QG de la célèbre entreprise où travaillent et vivent comme dans une bulle plus de deux cents nationalités différentes. Adepte du design comme de l’architecture, de la mode comme des enjeux de société, Emma Burlet aime mêler les genres, créer des rencontres, confronter ses sujets à une esthétique documentaire. Et, surtout, faire toujours la part belle à l’improvisation, comme avec cette photo réalisée pour une marque de bijoux franco-tunisienne et prise à Tunis en 2019 à l’issue d’un casting sauvage. raconte la photographe. Emma Burlet illustre ce mois-ci notre portrait de la jeune comédienne Nina Meurisse (p. 80).
