« Quel phénomène étrange! Qu’on soit seul ou en couple, on a ses petites habitudes côté sommeil. Tous les soirs, sans réfléchir, on se glisse sous les draps dule changement (malgré les injonctions “so cool” de managers désireux d’imposer un flex office bien plus Gen Z et surtout économique), d’autres causes plus pragmatiques mènent notre carcasse endormie à reposer vers les mêmes cieux. Une table de nuit où l’on entrepose ses petites affaires, la proximité avec les toilettes, la fenêtre, la porte, l’éloignement d’un mur inconsciemment érigé entre soi et un serein repos pourraient certes justifier cette étrange coutume des temps modernes qui unit place dans le lit et belle nuit. Si certaines études font état de réalités scientifiques des plus sérieuses (les dormeurs du côté droit – quand on regarde le lit – seraient ainsi plus pessimistes, aimeraient la musique rock, les films d’action et le vin, quand leurs homologues de l’autre bord seraient portés bière et dramédies), quid des vacances alors, qui nous mènent en des couches inconnues? Y reproduit-on le même schéma de chez soi? Et comment se fait “le choix”, lorsqu’on débarque à l’hôtel ou dans sa loc saisonnière? Il conviendrait de s’interroger sur ce crucial sujet si l’on sait que les changements de rythme, de literie et d’environnement sonore et lumineux nous font fatalement moins bien dormir, alors que l’on est justement là pour se reposer. Alors, au diable les velléités estivales de grand chambardement. Côté literie, on reste aux abris! »
