ES PRIX PEUVENT FAIRE DES MIRACLES. Le 49 prix du Livre Inter, dévoilé le 5 juin, pourrait être de ceux-là. Son lauréat, Mathieu Belezi, quasi-inconnu malgré une oeuvre déjà riche de23 romans, s’est d’ores et déjà propulsé à 15e place. Il est vrai que porté par une langue superbe, traite d’un sujet à la fois original et « concernant », l’Algérie coloniale de 1830. Mais le plus heureux dans l’affaire pourrait bien être son éditeur, Frédéric Martin, un « fougueux », qui a décidé il y a quelques mois de rééditer la plus grande partie de l’oeuvre de Belezi, à commencer, en ce mois de mars, par le très beau (sorti en 1999 chez Phébus). Une aubaine donc que ce prix pour sa petite maison d’édition, Le Tripode. Et une belle histoire qui, toutes proportions gardées, rappelle celle d’un autre éditeur « modeste », Philippe Rey, et de son auteur, Mohamed Mbougar Sarr, auréolé du Goncourt 2021 (et doté de plus de 500 000 exemplaires vendus).
