LES POINTS CLÉS
⚫ Objectif pancake de 23,5 mm
⚫ Distance MAP mini 20 cm
⚫ Pare-soleil avec pas de vis
Prix indicatif 600 €
Deux fois plus cher que le Z 28 mm f/2,8 sorti fin 2021, ce 26 mm se distingue avant tout par son encombrement. Pratiquement deux fois moins long, c’est un objectif qualifié de “pancake” qui dépasse à peine de la poignée des appareils photo auxquels il se destine. Cette compacité et cette discrétion en font un bon compagnon de tous les jours, pour la photo de rue, par exemple. Compatible avec les capteurs 24×36, il embrasse un champ de 79° – contre 75° ou Z 30 –, il couvre un champ équivalent à celui d’un 39 mm en 24×36. Doté d’une monture métallique quand celle du 28 mm est en plastique, le Nikkor Z 26 mm f/2,8 possède des joints d’étanchéité, une bague paramétrable – qui compense l’absence de sélecteur AF/MF puisqu’elle permet, par exemple, de prendre la main sur l’autofocus – et un pare‑soleil amovible d’une grande compacité muni d’un pas de vis pour filtres de 52 mm de diamètre. Le pare‑soleil est tellement discret qu’il peut rester monté en permanence. Le bouchon avant est prévu pour l’englober complètement. La distance minimale de mise au point à 20 cm à partir du plan focal, bien qu’elle ne permette pas d’atteindre de forts rapports de grandissement, confère à ce 26 mm un bon confort d’usage. Sur ce point aussi, celui‑ci est comparable au 28 mm f/2,8, qui, avec sa distance minimale de mise au point à 19 cm, offre un grandissement maximal de 0,2×. Nikon justifierait‑il donc la différence de prix entre ces deux modèles uniquement par l’encombrement inférieur de ce nouveau venu ? Car comme pour le 28 mm, son ouverture maximale n’est que de f/2,8, un minimum pour une focale fixe de ce type, sachant que Nikon propose par ailleurs un 40 mm f/2 (280 à 350 € suivant les versions) deux fois plus lumineux, et des 24, 35 et 50 mm f/1,8 de la série S (1 100, 925 et 700 €) qui sont 1/3 IL plus lumineux encore… La marque précise que l’objectif possède trois lentilles asphériques, quand le 28 mm n’en compte que deux, ce qui devrait lui apporter une meilleure qualité d’image. Et dans les faits, une différence est bien notable à pleine ouverture : l’aberration sphérique est parfaitement maîtrisée. Ce 26 mm affiche un niveau de piqué constant quelle que soit l’ouverture utilisée, quand le 28 mm exige que l’on ferme le diaphragme à f/4 pour gagner en piqué au centre et à f/5,6 pour avoir plus d’homogénéité dans le champ. En revanche, la résolution maximale est comparable sur les deux modèles : 90 pl/mm au centre et 70 dans les coins. Ces mesures ont été réalisées pour une FTM de 50 %, soit un faible contraste d’image, avec un Z 7II dont la résolution de capteur atteint 115 pl/mm. Autre point notable : les aberrations chromatiques sont pratiquement nulles, avec seulement 5 µm sur un tirage de 20 × 30 cm. On ne peut malheureusement pas en dire autant du vignetage, qui s’élève sans les corrections logicielles à près de 2 IL à f/2,8, à 1,5 IL à f/4 et encore à 1 IL à f/5,6. Il est tel que les corrections appliquées par l’appareil n’en permettent pas l’éradication totale, avec 1,2 IL à f/2,8 sur les images Jpeg issues du boîtier. On notera cependant qu’il n’a qu’une faible incidence en pratique – sauf si vous photographiez un sujet homogène – et qu’il n’engendre pas d’effet œil de chat sur le bokeh. La surface régulière des lentilles permet également de contenir le phénomène de rondelles d’oignon. Bien que le diaphragme à sept lamelles ne soit pas tout à fait circulaire, le bokeh est par conséquent doux, progressif et harmonieux aux différentes ouvertures. Ne profitant pas des revêtements Arneo et Nanocristal réservés aux modèles les plus haut de gamme de la série S, l’objectif est en revanche assez sensible au flare et produit des images fantômes colorées lors d’une exposition directe au soleil.
