Il a régné sur l’Italie, avec ses outrances et ses combines. Il est mort à 86 ans, mais son empreinte ne va pas disparaître
Il incarnait la puissance et la farce dans la grande « commedia » du pouvoir
De la politique au carnet mondain en passant par la chronique judiciaire, le Cavaliere n’aura cessé de trôner en gros titres dans toutes les rubriques. Les Italiens ne lui tenaient pas rigueur de ses turpitudes, des lois qu’il édic-tait pour son propre bénéfice ni de ses liens possibles avec la mafia. Dernièrement, son étoile avait pourtant pâli, avec sa tentative avortée d’accéder à la présidence de la République et sa désastreuse défense de l’invasion de l’Ukraine par son ami Vladimir Poutine.
Au pays de Ferrari et de Gucci, il avait fait de la gourmette ostensible et de l’insulte une marque de fabrique
On peut aisément dater l’instant exact du basculement de la civilisation européenne : 1985. C’est là, très précisément, sur la chronologie de notre vieille histoire, que la vulgarité a supplanté la culture. Benito Mussolini exigeait qu’on se