Dans les alcôves tapissées de papier vert céladon de la salle polyvalente, les enfants, à l’heure des récréations, se blottissent sur des coussins pour bouquiner. Au-dehors, dans la petite cour, coccinelles et papillons volettent autour des carrés potagers; dans le couloir, se presse une nuée babillante d’élèves en sweat-shirt gris floqué du logo harrypottérien: bienvenue à Union School, l’école primaire la plus chère de France, 20 400 euros l’année, sans compter la cantine à 2 650 euros annuels pour cinq repas par semaine.
Installé dans 1000 mètres carrés, rue de la Faisanderie, dans le XVI arrondissement de Paris, l’établissement bilingue, privé hors contrat, a ouvert ses portes en septembre avec 70 enfants. « Une population gâtée matériellement », convient Barbara de Baudry d’Asson, la directrice-fondatrice, ex-avocate d’affaires et sémillante blonde parlant anglais et français dans la même phrase. Sa clientèle: