Des parterres rassemblant des centaines d’essences floristiques, des massifs piqués de roses, de tubéreuses, de jasmins, de jacinthes, de pivoines ou de violettes, mais aussi des allées bordées d’arbres aux pétales éphémèresfermés au public. Fasciné par ce jardin botanique, Francis Kurkdjian a cultivé l’envie de transmettre sa passion pour cet endroit confidentiel, en l’ouvrant au public, faisant pousser des espèces odoriférantes, semant graines de cosmos, d’iris, d’hortensias à la volée, traçant de nouveaux chemins pour sillonner entre les rangs de pois de senteur, de lis ou d’orchidées. À l’aube de son quatre centième anniversaire, le domaine royal n’en finit pas d’émerveiller le parfumeur formé à l’école de parfumerie de Versailles, auteur notamment de la reconstitution du sillage de la reine Marie-Antoinette à partir de documents d’archives, ou encore d’installations olfactives inédites dans les jardins du château, telles qu’une envolée de bulles parfumées des fruits préférés du Roi-Soleil lors du parcours-spectacle des Grandes Eaux Nocturnes. Toujours en campagne pour amener le parfum entre les bosquets, ce chercheur de senteurs ouvre aujourd’hui un peu plus le champ des possibles.
