Il était une fois un monsieur de Vesoul appelé Blanchard, qui le jour vivotait de petits boulots et, le soir, écrivait. Il avait fait son droit à Besançon mais il avait refusé d'embrasser la carrière juridique, par souci de décevoir les attentes, et par peur de n'avoir plus d’énergie pour ce qu'il jugeait être sa vocation, la littérature. Il a donc enchaîné les occupations précaires, pion, manutentionnaire, gardien à mi-temps d'une galerie d'art payé au smic., en 1989. Avant de rejeter à leur tour les volumes suivants, que Blanchard publiera du coup à Vesoul chez Erti, une minuscule maison spécialisée dans la gastronomie, dont il sera le seul auteur « littéraire », Ses ventes confidentielles – 300 exemplaires -, dont il se plaint tout en reconnaissant les avoir un peu cherchées, ne l'empêchent pas d’être repéré au bout de quelques années par la presse. Angelo Rinaldi lui consacre un papier dans , puis Renaud Matignon dans . Il reçoit même à la galerie un coup de fil de Jean-Edern Hallier, soucieux de s'assurer qu'il existe!
ANDRÉ BLANCHARD Derniers carnets pour la route
May 25, 2023
3 minutes
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