Les Norvégiens avaient surnommé « dents de Hitler » les blocs de béton semés sur leurs côtes par l’armée nazie lors de l’édification du mur de l’Atlantique à partir de 1942. Celles de Vladimir Poutine ont jailli de terre par centaines de milliers, dans l’est de l’Ukraine, ces derniers mois, le long d’une ligne de front de 950 kilomètres. Cette immense mâchoire, le chef du Kremlin espère la refermer bientôt sur les forces ukrainiennes et éteindre les espoirs de reconquête de toute une nation.
Depuis plusieurs semaines, Kiev ne cache plus son intention de lancer une contre-offensive en mesure de chasser l’envahisseur russe. Pour y parvenir, ses soldats vont devoir percer une ligne défensive où leurs adversaires les attendent avec la ferme intention de les anéantir. Une opération des plus périlleuses : « Aucune entreprise militaire n’est plus difficile à planifier, à orchestrer et à exécuter »,