POLARS
Toutes les grandes choses que seule une mère peut accomplir se trouvent là, dans ces 400 pages de bruit et de fureur, qui concentrent tout ce qu’on aime chez Dennis Lehane. À à Boston – ville où il est né et cadre permanent de ses romans. En juin 1974, pour enrayer la ségrégation raciale, il fut décidé que des enfants des quartiers noirs seraient menés en bus à l’école d’un quartier blanc, et vice versa. L’histoire débute quelques jours avant la rentrée 1974. Comme presque tous les protagonistes, Mary Pat Fennessy, 42 ans, vit à South Boston, quartier populaire à majorité blanche. Sa fille de 17 ans, Julie (surnommée Jules), étudie dans un établissement concerné par cette opération, qui ne fait pas l’unanimité. Ce qui permet à Lehane de créer des personnages (très) clivants. Mais une tragédie va obliger certains à changer, et Mary Pat est de ceux-là. Une nuit, Jules est sortie en ville et n’est pas rentrée. Or, le même soir, un jeune Noir a été tué dans une station de métro de South Boston. Craignant le pire, Mary Pat décide de rechercher sa fille. Tout le quartier est tenu par une bande de trafiquants et de racketteurs que tous considèrent comme protecteurs: les gars de Marty Butler. Mary Pat les connaît depuis toujours. Du moins le pensait-elle. Cette quête lui révèle une autre facette de cette bande, mais aussi de la ville de Boston, de la politique, de sa propre vie, et l’on comprend alors pourquoi la recherche de sa fille se mue en croisade vengeresse.