LE CABINET DE CURIOSITÉS
La première fois que j’ai lu Marco Martella, il se faisait passer pour Jorn de Précy, un obscur écrivain anglais de l’époque victorienne, paysagiste et philosophe. La deuxième fois, il s’appelait Teodor Ceric, poète bosniaque en exil, passionné de jardins historiques. Je m’attendais à ce que - continue sa carrière sous divers hétéronymes, mais il a récupéré son vrai nom, et n’a plus l’air de vouloir en changer. Son nouveau livre, est une flânerie poétique à travers la Brie, la région de l’est du Bassin parisien où il a posé ses valises. C’est là que poussent les myrobolans du titre, un prunier quelconque mais qui, dans sa modestie même, compte à ses yeux parmi les