Les Cahiers de Science & Vie

ÉDITO

our les plus anciens, et j’en fais partie, l’évocation de la Loire me ramène à une classe primaire ânonnant en chœur dans une odeur de craie un mantra enfantin: « La Loire prend sa source au mont Gerbier de Jonc!» Ajoutez-y ne s’arrêtera pas là. Amoureux des arts, il taquine les belles lettres quand il ne chasse pas et rêve tout debout d’un château-joyau pour ce Val de Loire qu’il aime tant. Ce sera donc Chambord, son « Chez moi », comme il se plaisait à l’appeler, dont le gros du chantier prendra une vingtaine d’années et où, paradoxalement, il ne résidera que peu de fois. C’est encore là que son fils Henri II parachèvera l’œuvre paternelle en y réinventant la cour de France, qui ne fut jamais aussi resplendissante. Versailles mais on n’en est pas là! On invente aussi le jardin à la française, à l’abri des fameuses levées, ces digues chargées de contenir cette Loire lunatique, érigées pour la première fois à grande échelle au XII siècle… Aussi prompt à s’assécher aux beaux jours qu’à ravager ses rives lors de crues tumultueuses. Bref, une autre histoire de France, avec sa douceur de vivre, ses châteaux et son fleuve.

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