L'INSTANT
à 31 ans, et que son œuvre a été précieusement conservée par sa famille, sans être montrée, que Jeanne Malivel (1895-1926) a acquis une renommée tardive. Mais le mouvement qu’elle a initié en 1923 avec Suzanne et René-Yves Creston et Jorj Robin Née à Loudéac, repérée par une professeure de dessin, mademoiselle Gicquel, qui la pousse à entrer aux BeauxArts, où elle est reçue première en dessin, elle craint de perdre son âme à Paris et refuse, par exemple, d’intégrer le célèbre Atelier d’art sacré du peintre Maurice Denis. Elle se définissait alors ainsi: Jeanne passe beaucoup de temps à se documenter sur l’histoire et l’art celtiques et choisit de retourner Elle illustre de soixante-quatorze bois gravés, dont certains sont exposés à New York. Elle fonde le mouvement artistique Ar Seiz Breur, avec lequel elle conçoit l’Osté, la salle commune du Ty Breiz, le pavillon breton de l’exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 à Paris. Pour l’artiste, Elle dessine alors des meubles, des papiers peints, des motifs de broderie, des services de table, des vitraux, qui sont réalisés par des artisans locaux. La production de la communauté est remarquée et on leur décerne une médaille d’or pour le mobilier. Ils souhaitent former un pour que les gens restent au pays. À Loudéac, elle achète plusieurs métiers à tisser sur lesquels travaillent des femmes de la région, touchées par la disparition des traditionnelles coiffes bretonnes. Membre du Groupe régionaliste breton et pionnière de l’art moderne, elle nous laisse une œuvre audacieuse et puissante. À approfondir, aux éditions finistériennes Locus Solus, dans l’ouvrage d’Olivier Levasseur.