Envoyée spécialeChicago (États-Unis)
La voix d’Al Sharpton s’élève, puissante, dans la nef de l’église baptiste de Mount Pilgrim dans le West Side Chicago. À 68 ans, à peine plus lourd qu’une plume mouillée, le sulfureux révérend sait toujours aussi bien captiver ses ouailles. En ce dimanche de pluie, il fait le show pour Brandon Johnson, l’un des deux candidats démocrates qui s’affrontent dans la course à la mairie de Chicago. Branché sur 1 000 volts, il martèle que la journée du 4 avril est aussi la date anniversaire de l’assassinat du révérend Martin Luther King. Laissant le potentiel futur maire littéralement bouche bée. concède Brandon Johnson