Regardez bien ce portrait. Imaginez le même coiffé d’une toque ornée de fourrure et de sequins, vêtu d’un pourpoint de brocart, vous vous direz in petto : « Tiens je l’ai déjà vu quelque part, où donc ? » Bon sang, mais c’est bien sûr, comme dirait l’inspecteur Bourrel, à Florence! À la galerie des Offices, où les plus grands peintres de la Renaissance, Léonard de Vinci, Bronzino, Lorenzo Lotto nous fascinent avec leurs portraits de gentilshommes. Vous l’avez remarqué, ils ont tous un air de famille. Car leurs visages sont dessinés selon une architecture similaire : le front, le nez droit et le menton s’y trouvent à parts égales, obéissant sans doute à une règle d’or de l’esthétique de l’époque.
Vu de face, ce classicisme dans les traits confère à Giuliano da Empoli un air de majesté immobile, de gravité. Le visage serait même inexpressif s’il n’était heureusement chahuté par un regard aigu, profond, amusé et narquois à la fois, et éclairé par un grand sourire Ultra Brite dont « il use avec parcimonie mais toujours au bon moment », selon son éditrice Karina Hocine.
Giuliano da Empoli est l’auteur du best-seller de l’année,(Gallimard). Déjà 460 000 exemplaires vendus, plus de 30 traductions. Il vient de sortir en Allemagne. Ce sera pour septembre aux États-Unis. Un immense succès