irginie Mouzat est journaliste et autrice. On peut lui trouver un air dur, ne préjugeant en rien de son talent. Interprétation ou simple façon d’être ? La lecture de esquisse une réponse. Dans ce texte – macabre et beau, disons-le –, elle retrace la vie d’une femme disparue. Cette mère qu’elle a du mal à nommer ainsi, qui depuis l’enfance souffre de migraines – relues a posteriori comme les signaux faibles d’une dépression – l’obligeant à s’enfermer dans le noir un voile sur le visage, dont elle ne connaît qu’une seule photo où elle sourit (et encore, elle l’a perdue) et qui, un jour d’avril où le soleil perce plus fort que d’habitude, décide de mettre fin à sa vie. Une femme qui ressemblait – au point de faire douter l’une de ses filles – à Anouk Aimée. Une épouse qui a changé de prénom, tenté d’oublier les tromperies de son mari et menti beaucoup. Le verbe est tendu, le regard honnête. écrit-elle à propos de celle qui l’a mise au monde. analyse-t-elle encore, imaginant la nouvelle passion de son père au dernier jour de sa mère. Cet air préjugé dur, c’est sans doute le reflet de ce qu’il faut de courage pour écrire ces mots.
Le choc du mois Le Dernier mot*
Mar 02, 2023
1 minute
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