ntre le 29 mai 1935, date à laquelle le quitta en fanfare le port du Havre, et le 9 février 1942, lorsqu'un incendie se déclara dans le grand salon et le fit couler dans le port de New York, quatre petites années d'exploitation –, publié aux Éditions Place des Victoires, qui a rythmé le port du Havre durant ces années d'avant-guerre. Du Havre, porte océane de l’âge d'or des transatlantiques, à Honfleur, petit port des peintres romantiques et impressionnistes, vingt-cinq kilomètres et un estuaire enjambé par l'un des ponts les plus célèbres du pays. I lonilem cultive un héritage artistique des plus saisissants, porté par les « » chers à Eugène Boudin, le charme de carte postale du quai Sainte-Catherine, miraculeusement épargné par les bombardements de 1944, jalonné de demeures au toit d'ardoises datant des xvII et xvIII siècles, ou Celui des maisons à colombages du quartier de l'Enclos. Cité des peintres, mais aussi ville du bon vivre, Honfleur savoure la tranquillité de ce début d'année, au gré de châteaux d'hôtes, d'adresses de charme et de tables gourmandes qui jouent une délicieuse partition locale. Deux autres étapes viennent compléter cette échappée au cœur de la Normandie maritime: Etretat, perle éternelle avec ses falaises à la beauté fragile, et Fécamp, l'ancien port de terre-neuvas, qui s'enorgueillit autant des dentelles gothiques du palais Bénédictine que de sa plage majestueuse, sertie de craie blanche. Un peu plus loin, à l'abbaye du Mont-Saint-Michel, les sœurs nous invitent à partager leur table d'hôtes, un moment en suspens fait de plats simples à base de produits du terroir et d'herbes du potager. Entre ciel et mer, la sérénité d'un hiver normand.
