Il la met en scène dans « Amore mio », un film en forme de déclaration d’amour
Alysson « Avoir des enfants n’est pas un handicap pour une actrice. Moi, ça m’a donné une énergie de 100 millions de watts. Je veux qu’ils soient fiers de moi »
ol roulé beige et bonnet gris, il aurait presque pu passer incognito si, dans le public grouillant de ce soir de première, au théâtre du Petit-Montparnasse, il n’était un spectateur aussi engagé. Son regard s’illumine quand la comédienne entre en scène : il rit quand elle s’esclaffe, s’émeut quand elle pleure. Puis, lorsque le rideau tombe, il est le premier à dégainer son smartphone pour immortaliser le salut. Cela ne fait aucun doute, Guillaume Gouix est amoureux : « Jamais je ne raterais l’une de ses premières, sauf cas exceptionnel », jure-t-il quand nous le retrouvons le lendemain. À ses côtés, Alysson Paradis savoure encore février, dans lequel elle joue sous la caméra de Guillaume Gouix, son compagnon. L’acteur – que l’on a vu chez Emmanuel Mouret, Guillaume Nicloux ou encore Cédric Jimenez – s’essaie à la réalisation. Un premier film après trois courts-métrages, coécrit avec Fanny Burdino et Camille Lugan : « Je voulais avoir leur point de vue de scénaristes, mais aussi de femmes. » Élodie Bouchez et Alysson Paradis se partagent l’affiche : une évidence pour Guillaume Gouix parce que toutes les deux sont d’incroyables actrices, que la première est une amie et la seconde la femme de sa vie. « J’ai simplement envie de filmer les gens que j’aime », explique-t-il. Quand il avoue que, dès les premières lignes, il a imaginé Lola sur le modèle de sa compagne, elle rectifie en riant : « Je ne suis pas aussi haute en couleur. – Mais tu dis toujours ce que tu penses, répond Guillaume. Et tu as aussi ce petit côté rock’n’roll. » Ils tiennent à le préciser : « Ce n’est pas un film de couple mais plutôt un film de troupe. » Alysson Paradis a suivi de loin le processus de création, donnant son avis seulement quand on le lui demandait. Pas de traitement de faveur, donc : « À la fin de la journée de tournage, je ne regardais pas les rushs avec lui. Je ne voulais pas en savoir plus qu’Élodie », assure-t-elle. « Surtout, je ne voulais pas polluer son travail d’actrice avec mes doutes, mes interrogations. Chacun restait à sa place », ajoute Guillaume Gouix.