Sur l’île grecque de Rhodes, Hipparque attrape son calame et note : “μ° ν−ε−”. En ce soir d’été de l’an -129, le savant termine sa session d’observation du ciel en rapportant la position de l’étoile δ CrB de la Couronne boréale. L’astre prend alors sa place aux côtés de nombreuses autres coordonnées astronomiques, dans ce qui restera l’une des œuvres majeures d’Hipparque : son catalogue d’étoiles.
Pour l’époque, l’ouvrage est révolutionnaire. , confie Victor Gysembergh, chercheur au centre Léon-Robin de la Sorbonne et spécialiste de l’astronomie antique. Le catalogue d’Hipparque est donc un trésor de l’histoire des sciences. Le problème, c’est qu’il a disparu. Hormis les mentions qui en sont faites dans l’encyclopédie byzantine ou par le mathématicien du IIe siècle Claude