Onze mois après l’invasion du 24 février 2022, Poutine semble préparer les Russes à une guerre longue en Ukraine. Sur quels ressorts joue-t-il ?
Depuis l’annonce de la mobilisation en septembre, son discours se concentre sur la « menace majeure » que constitue un Occident belliqueux, représenté par les forces de l’Otan. Cet argument fait écho à la mémoire de la Grande Guerre patriotique (la Seconde Guerre mondiale) contre l’Allemagne nazie, et cherche à imposer l’idée d’une « guerre juste ». Il a deux dimensions. D’une part, l’armée russe vient en aide aux pauvres civils victimes d’un régime ukrainien néonazi ; de l’autre, elle