Vingt-six ans après le voyage de la première Française dans l’espace, l’Agence spatiale européenne choisit un officier de l’armée de l’air comme nouvelle astronaute
Sophie Adenot
« Le plus dur, ce sont les épreuves médicales, car on ignore les critères d’élimination »
Interview Romain Clergeat
Paris Match. Pourquoi, sitôt votre sélection connue, avez-vous tenu à rendre hommage à Claudie Haigneré ?
Sophie Adenot. Parce que la voir s’envoler vers la station Mir, ça a été un vrai déclic. C’était en 1996 et j’avais 14 ans. J’avais déjà été fascinée par des femmes scientifiques, comme Marie Curie, mais aussi par des aviatrices pionnières, telles Jacqueline Auriol, Maryse Hilsz ou Amelia Earhart. Ce que Claudie transmettait, à l’évidence, m’a touchée.
Claudie Haigneré. Pour moi, le déclic a eu lieu à 12 ans : c’était l’arrivée des hommes sur la Lune. J’étais déjà attirée par les récits des grands explorateurs. Mon père nous emmenait assister aux conférences “Connaissance du monde”. Paul-Émile Victor ou Haroun Tazieff nous racontaient leurs aventures humaines, scientifiques, et plutôt masculines.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans le spatial ?
La réunion de la technologie et de l’exploration, de la science et