A l’écran, on croirait voir le vrai Alexandre Litvinenko, comme sur la photo qui a fait le tour du monde en novembre 2006. Agonisant, le crâne glabre sous l’effet du poison, l’ancien espion russe exilé à Londres vivait ses dernières heures après avoir bu un thé contaminé au polonium 210, une substance radioactive rarissime. Avant de rendre l’âme, il avait dénoncé un meurtre d’Etat signé Vladimir Poutine. Une mini-série diffusée à partir du 19 janvier sur M6 retrace l’enquête de la police britannique et le combat acharné de Marina Litvinenko, l’épouse de « Sasha », pour obtenir justice.
Elle est l’héroïne en filigrane de ce récit, campée par une actrice plus vraie que L’Express s’est entretenu avec cette femme digne, qui a décroché sa première victoire en septembre 2021, quand la Cour européenne des droits de l’homme a jugé l’Etat russe « responsable » de l’assassinat de son mari. « Ce jugement n’est qu’une partie du dossier des crimes de Poutine. Un jour, il sera intégré à un procès plus grand », espère la veuve du dissident.