Comme l’a rappelé le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, sur le réseau Telegram, le 1er décembre compte parmi les « jours de gloire militaire » de la Russie. Ce proche de Vladimir Poutine ne célébrait pas une victoire en Ukraine, mais la « glorieuse bataille » de Sinope, au cours de laquelle la marine du tsar a anéanti la flotte ottomane en 1853. Sauf que Razvojaïev a omis la suite, moins brillante. Ce premier affrontement d’ampleur de la guerre de Crimée convainc la France et la Grande-Bretagne d’envahir la péninsule pour stopper l’expansionnisme russe. Deux ans plus tard, l’empire tsariste, vaincu, doit renoncer à sa politique hégémonique en mer Noire.
Cent soixante-dix ans après, la Crimée sera-t-elle le théâtre d’une nouvelle défaite