endre visite à Isabelle Albuquerque dans son studio qui surplombe le parc MacArthur à Los Angeles s’apparente un peu à des fouilles archéologiques où l’on décèle, çà et là, des indices de son processus créatif et de ses inspirations. Aux murs, des images de la méchante sorcière de l’Ouest [dans le Magicien d’Oz], de statues grecques et une peinture représentant une victime des procès en sorcellerie de Salem. Plusieurs moulages de pieds en cire, dans des nuances allant de l’ivoire au chocolat en passant par l’ambre, sont sagement alignés sur des étagères basses au-dessus desquelles sont accrochés trois balais en paille. Des photos de famille, de sa mère, l’artiste Lita Albuquerque, de sa grand-mère, de son arrière-grand-mère – toutes Juives séfarades de Tunisie – sont étalées sur la table pour une monographie à venir. Au centre de la pièce, un dispositif à mi-chemin entre le banc de musculation dit-elle avec excitation.
