Malgré une surveillance omniprésente, Xi Jinping n’a pas vu venir le soulèvement d’une jeunesse excédée par les confinements
Ils jettent leurs masques pour braver la police à visage découvert
On n’avait pas connu une telle fronde depuis Tiananmen, en 1989. Pékin, Shanghai, Wuhan… toute la Chine s’éveille, et sa jeunesse est à l’avant-garde. Des dizaines de campus universitaires réclament la liberté. Si la plupart des manifestations se déroulent dans le calme, il arrive à la police de charger. À Shanghai, elle a même menotté et tabassé un journaliste de la BBC. Les forces de l’ordre organisent aussi des barrages pour obliger les passants à effacer photos et vidéos des smartphones. Il s’agit de ne pas perdre la bataille de l’image.
La grande muraille sanitaire de Xi Jinping s’est transformée en gigantesque prison
De notre envoyé spécial à Pékin Hugo Aubry
Le long de la rivière Liangmahe, à une encablure des ambassades française et américaine, rien ne reste de la manifestation de dimanche. Les bougies ont disparu, les