ès le début, une émotion sourd. Le romancier espagnol Javier Marías convoque la figure du résistant allemand Friedrich Reck-Malleczewen. L’opposant chrétien au nazisme, mort en 1945 dans le camp de concentration de Dachau, aurait-il dû assassiner Hitler, croisé à l’automne 1932, dans une auberge de Munich ? Nous étions trois mois avant la prise de pouvoir du dictateur. Dans suite de (Gallimard, 2019), un homme redevient agent des services secrets britanniques. Sa mission : empêcher que n’arrive ce qui n’est pas encore arrivé. Le subtil Javier (Rivages, 1993), disparu en septembre 2022 des suites d’une pneumonie, a écrit dans l’inconscience de sa mort prochaine. On sent avec émotion son absence future dans un roman sur l’avenir qu’on ne déjoue pas. On ignore tous quand et que pour nous.
Javier Marías : les vies secrètes
Nov 27, 2022
3 minutes
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