atrick Clervoy croit au destin. Mais il sait aussi que rien ne nous est impossible. Ou plutôt que nous avons intensément besoin pour vivre de nous inscrire dans des dévoile avec une simplicité biblique l'équation humaine dans laquelle on se trouve facilement piégé: Alternant entre un optimisme nourri d'espérance et un pessimisme teinté du côté inéluctable de nos existences, il nous guide pas à pas, et avec moult exemples, vers la nécessité de réenchanter constamment notre monde. À le lire, on croirait entendre Jean Vilar incarnant le destin dans de Marcel Carné et Jacques Prévert: Patrick Clervoy invite à ne surtout pas nous habituer , à cultiver notre capacité d'émerveillement, à voir dans l'invisible la perfection du monde, à goûter à la beauté du vivant. Il y a dans le livre de ce psychiatre une légèreté profonde qui cherche à nous connecter à la grandeur de l'homme. Mais sans emphase ni leçon. Ses exemples deviennent presque des cas cliniques, de Romain Gary à Teilhard de Chardin en passant par Pagnol ou Cocteau. Il parle aussi de lui, de son chemin personnel, et trace un voyage vers la lumière avec une humilité qui tranche avec la littérature « psy » d'aujourd'hui.
