uelle idée de réunir Marie-Antoinette, Jeanne d'Arc, Agatha Christie ou encore Élisabeth Bâthory au sein d'un même manga! C'est pourtant le défi relevé par de Homura Kawamoto et Makoto Shiozuka., s'amuse avec l'Histoire, mais surtout avec la pop culture en jouant de la manière dont les protagonistes s'inscrivent dans l'inconscient collectif. Il s'agit surtout ici de tendre le miroir d'une certaine représentation de la femme, qu'elle soit servile, dominatrice, avide de pouvoir ou éprise de liberté. Si l'ensemble se révèle aussi efficace dans ses phases d'action qu'amusant dans sa façon de s'affranchir des conventions, on ne peut qu'être interpellé par la relative ambiguïté qui en découle. En effet, les personnages – uniquement des femmes – sont ici caractérisés comme des sorcières, c'est-à-dire que celles-ci ne doivent leur place dans l'Histoire qu'aux ardeurs de leurs désirs assimilés à des superpouvoirs. Plus que le concept en lui-même, c'est surtout l'ambivalence induite par ce tour de passepasse scénaristique qui interroge, le scénariste Homura Kawamoto n'ayant semble-t-il pas trouvé de moyen plus simple de justifier la présence de ses protagonistes – féminines – au sein d'un même espace-temps. Restent de savoureux moments, des joutes absolument jouissives et surtout le plaisir de retrouver de grandes figures féminines dans un contexte totalement inédit et original.
Mes sorcières bien-aimées
Nov 28, 2022
1 minute
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