n le disait fatigué, au bout du rouleau, presque sénile. Cette année, Joe Biden a remporté deux batailles. Non seulement le raz de début novembre n’a pas eu lieu comme prévu. Mais en plus le soutien sans faille de Washington à l’Ukraine fait des EtatsUnis le grand gagnant de la séquence au plan mondial sans qu’un seul GI n’ait eu besoin de fouler le sol ukrainien. Des gains géostratégiques, économiques, militaires et politiques indéniables. L’Otan, il n’y a pas si longtemps jugée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron, sort renforcée. L’industrie américaine en grange des contrats et le gaz naturel liquéfié « made in US » abreuve une Europe assoiffée, car privée de gaz russe. Comme si l’invasion de l’Ukraine au printemps dernier, puis la retraite récente de l’armée russe avaient permis la consolidation de l’hégémonie américaine sur le monde occidental. Sur fond de protectionnisme et de nationalisme économique décomplexés, l’Amérique de Biden peut désormais se consacrer tout entière à la guerre technologique contre son seul grand rival, la Chine. L’Europe, elle, qui avait réussi à jouer solidaire pendant le Covid, sort affaiblie, divisée, avec un tandem francoallemand en lambeaux. L’Union européenne a beau parler de souveraineté, elle n’en épouse aucun des attributs. Une vraie défaite.
Armes, céréales, Otan… quand les Etats-Unis raflent la mise
Nov 23, 2022
1 minute
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