VIVRE LA MUSIQUE EN RÉSEAU
Nouvelle donne de la consommation des images et du son, la lecture en réseau est devenue la clé d’accès à une quantité illimitée de programmes. Un réseau domestique performant est le corollaire indispensable de cette envie toujours plus grande d’accéder à ces ressources. Comparé à l’image, le son demande moins de débit; il n’en est pas, pour autant, moins exigeant. Les paquets de données doivent être véhiculés sans bruit numérique ni rebonds. Raison pour laquelle les lecteurs réseau resynchronisent le signal entrant à l’aide d’une horloge ultra précise, souvent grâce à une mémoire tampon (buffer). Autre recommandation, isoler en amont la partie audio à l’aide d’un switch. Il en existe de nombreux: Silent Angel Bonn N8, Nuprime Omnia SW-8, Aqvox Switch-SE ou Melco S100 (utilisé avec bonheur à Diapason), mais aussi Cisco ou Netgear. Le traitement consiste, en principe, à resynchroniser et stabiliser (nettoyer) les flux de données. Bien qu’il soit préférable, pour des raisons de constance et de qualité du débit, d’opter pour une liaison Ethernet filaire, le wifi est parfois nécessaire. Dans ce cas, notre conseil est d’opter pour des répéteurs du type Devolo Magic 2 WiFi 6 dont le débit promet 1 800 Mbits/s en wifi (cf. no 710). Plus onéreux, le kit Netgear Orbi RBK852 est aussi un choix très sûr. Ne reste alors qu’à savourer l’accès, en qualité optimale, aux sources musicales. Pour en venir aux appareils tout-en-un, objets ce dossier, le schéma fonctionnel du Lindemann Musicbook Source donne une idée des vastes possibilités offertes par ces lecteurs réseau.
ENCEINTES ACTIVES/CONNECTÉES
KLIPSCH PROMEDIA HERITAGE 2.1 BT
Craquant, cet ensemble 2.1 – un subwoofer et deux satellites – évoque en réduction les modèles Heritage, leurs ébénisteries noyer aux caches inclinés en tissu vintage, avec les logos Klipsch 1946 USA (aussi en noir). Format réduit mais suffisant pour que le caisson accueille un solide boomer de 20 cm à membrane papier en vue d’un grave aussi tonique que tenu, dans un coffret bass-reflex totalisant 6,3 kg. Les satellites sont des deux voies avec un médium-grave de 10 cm et un tweeter à dôme de 25 mm et pavillon Tractrix pour une dispersion large. Le fabricant parle de 150 W pour le grave et 2x35 W pour les satellites (puissance crête), de 29 Hz à 20 kHz en bande passante. Simplement accastillé, le caisson reçoit une entrée ligne RCA et une USB-A limitée au MP3. Idem pour le récepteur Bluetooth, SBC uniquement. Pas très hi-fi tout ceci, mais cet ensemble est vendu comme un appareil de bureau…
L’écoute
La botte secrète, c’est de l’alimenter en RCA avec un lecteur réseau comme l’Octavio Stream (Diapason d’or, cf. no 716). Et alors là, révélation. C’est non seulement ouvert, mais dynamique, rapide et vivant. Le volume général et celui relatif du caisson se règlent à la télécommande. Notre conseil: monter à fond le volume du streamer et n’utiliser que la télécommande afin d’améliorer encore la dynamique et la résolution. Qui sont inouïes, relativement et dans l’absolu. La récitante de la Litany Of Transformation