Une traversée du siècle. Née en Hongrie en 1931, elle est l’un des derniers grands témoins de la Shoah. Toute sa famille a été déportée en 1944, à Auschwitz. La survivante ne cessera alors de témoigner pour les jeunes générations. Edith Bruck est méconnue en France, mais elle est un monument en Italie. Auteure du Pain perdu, poète*, elle raconte dans un court texte émouvant et original sa rencontre avec le pape François.
Comment vous présenteriez-vous à quelqu’un qui ne vous connaîtrait pas ?
Une personne qui s’occupe et se préoccupe de l’absence d’humanité où que ce soit et envers qui que ce soit.
En quoi êtes-vous la fille de votre mère et de votre père ?
Je crois être plus fille de ma mère que de mon père, qui était rarement à la maison. Il était toujours en vadrouille pour gagner notre pain, à nous ses nombreux enfants. Ma mère était une femme sévère, bonne et honnête. Je crois que j’ai beaucoup hérité d’elle, sauf la foi aveugle que malheureusement je n’ai pas.
Comment êtes-vous tombée amoureuse de votre mari, Nelo Risi ?
Ah… pourquoi et comment je suis tombée amoureuse de Nelo Risi ? Je ne sais pas. Mais à peine l’ai-je rencontré, en 1957, je l’ai voulu. Immédiatement. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Mais dès que je l’ai vu, j’ai senti mes genoux faiblir. Je l’ai regardé dans les yeux et je me suis dit : je veux cet homme pour