Alors que le soleil produit assez de rayonnement pour alimenter 10 000 fois la consommation énergétique terrestre (source SirÉnergies), force est de constater le retard pris dans l’utilisation de cette énergie propre, renouvelable et gratuite, mais qui présente certains défauts aux yeux des architectes. Couleur, encombrement, poids, esthétique, entretien, coût… la liste est longue, mais des solutions existent désormais! Quelques exemples franciliens en témoignent.
Face au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la tour Vérone, bâtiment de la société Veepee, compte sur sa façade sud 240 panneaux photovoltaïques couleur or spécialement explique Thomas Robert, architecte de l’agence Wilmotte & Associés. À Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), La Seine musicale a marqué les esprits par sa voile photovoltaïque qui suit la course du soleil, protège l’auditorium du rayonnement direct tout en fournissant l’énergie nécessaire au fonctionnement du bâtiment. Cette voile, composée de deux éléments symétriques, porte 850 m2 de panneaux photovoltaïques biverres. précise l’architecte Jean de Gastines. Porte de Clichy, dans le nord-ouest de la capitale, le nouveau Tribunal de Paris ne passe pas inaperçu avec ses 160 mètres de hauteur. Réalisé par Renzo Piano Building Workshop, il a reçu l’Équerre d’argent en 2017. Pour Manuel Sismondini et Stefano Marrano, architectes du cabinet parisien, le défid’intégrer 1 660 panneaux de un mètre carré était de taille. Installés sur les façades est et ouest, ils ont été inclinés selon deux angles différents (45° et 20°) pour optimiser leur performance et il a fallu développer un système de maintenance sans altérer l’harmonie des façades. précise Stefano Marrano. Les vitres, traitées en ultra-white, offrent un pouvoir de réflexion de 30 %, qui peut renforcer l’efficacité du solaire. conclut Manuel Sismondini.