Le trépied a équipé les arpenteurs et les astronomes bien avant de devenir l’accessoire emblématique des photographes. Mais est-il toujours d’actualité, avec la miniaturisation des boîtiers hybrides et des capteurs stabilisés qui offrent des images nettes à main levée avec des expositions d’une ou deux secondes ? La réponse est oui. Il vous sera d’une grande utilité pour les poses longues, pour maîtriser les cadrages, en intérieur comme en extérieur, pour supporter un matériel lourd ou pour créer un rapport particulier avec son sujet.
Les tailles et fonctionnalités
On photographie le plus souvent à hauteur d’œil. C’est donc le critère principal pour choisir un trépied. Fixez l’appareil sur la rotule et dépliez entièrement les sections du trépied. Le viseur du boîtier doit se retrouver au niveau de l’œil, sans avoir à monter la colonne centrale du trépied. On la libère pour gagner en hauteur : c’est une marge d’ajustement. Si vous mesurez 160 cm ou 190 cm, vous ne choisirez pas le même modèle. Faisons un calcul rapide. L’œil est situé à environ 10 cm de moins que notre taille. Si vous mesurez 170 cm, la pupille est à 160 cm du sol. Le viseur d’un boîtier est placé de 7 à 8 cm au-dessus de sa base. Une rotule mesure entre 10 et 15 cm de haut. Pour simplifier, considérons que le viseur va se situer à 20 cm au-dessus du plateau de la colonne centrale. Retranchez ces 20 cm aux 160 cm de la hauteur d’œil. Votre trépied devrait donc se déployer à 140 cm avec une colonne centrale abaissée. Si sa hauteur est plus courte, la colonne centrale est remontée. En fonction des modèles, le débattement d’une colonne varie de 20 à 30 cm. Mais une colonne fortement remontée peut réduire la stabilité des trépieds. Quelques fabricants (Manfrotto 055 et 190, K&F Concept, Vanguard VEO 3+ et VEO 3T+) proposent des colonnes centrales positionnables à 90°, angle qui facilite les prises de vues vers le sol.