Correspondance
Moscou (Russie)
À l’annonce de la mobilisation partielle décrétée le 21 septembre par le président russe, Grigori et Nikolaï (tous les prénoms ont été changés) ont fait leur valise. « Dès le lendemain, on a pris la route », affirment-ils. Direction : une contrée lointaine de Sibérie – à des milliers de kilomètres de chez eux – pour se cacher chez des proches. « On était très angoissés. On a appris que des gens avaient reçu leur convocation militaire une demi-heure après l’annonce de la, relatent-ils par téléphone. Dans la vingtaine, ces deux frères de Saint-Pétersbourg ne veulent en aucun cas participer à la guerre de Vladimir Poutine. , dit Grigori.