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Hommage à un géant William Klein

uelques jours avant d’apprendre la disparition de William Klein, nous recevions, cette nouvelle monographie publiée à l’occasion de la grande rétrospective qui s’est tenue cet été à l’International Center of Photography de New York. Une somme vertigineuse laissée à la postérité par l’un des créateurs d’images majeurs de notre époque. Un livre qui résume en beauté cette œuvre transversale dans laquelle chaque médium enrichit l’autre. William Klein aura été un artiste insaisissable. À la fois peintre avant-gardiste, photographe de mode, cinéaste engagé et plasticien reconnu, il aura au passage révolutionné, publié en 1956 (soit deux ans avant les de Robert Frank). Né en 1926 à New York au sein d’une modeste famille juive orthodoxe, le jeune Américain découvre l’Europe lors de son service militaire. Démobilisé à Paris en 1946, William Klein s’y installe pour se consacrer à la peinture. Il passe quelque temps dans l’atelier de Fernand Léger, qui lui enseignera une chose : l’artiste doit puiser son inspiration dans la rue. En 1954, il rencontre Alexander Liberman, peintre et directeur artistique de, qui lui propose un contrat pour des contributions au célèbre magazine de mode américain. Il se rend à New York, qu’il avait quitté huit ans plus tôt. Armé de son Leica M, il entreprend alors le journal photographique de ce retour dans la ville natale. Le livre sera la cristallisation du choc violent provoqué par cette redécouverte. Rejeté par les Américains, qui ne s’y reconnaissent pas, il est publié en France par Chris Marker en 1956, puis en Angleterre et en Italie les années suivantes. Il devient vite mythique en Europe et obtient le prix Nadar. De 1956 à 1961, Klein photographie les villes de Rome, de Moscou puis de Tokyo, ce qui donnera lieu chaque fois à un livre, dont la mise en page originale est toujours rigoureusement contrôlée par l’auteur. Parallèlement, il enchaîne les commandes pour, ce qui lui permettra à la fois de se former techniquement, d’expérimenter de nouvelles idées formelles malgré les nombreuses contraintes, et surtout de financer ses activités artistiques personnelles. En 1966 sort son premier long-métrage,, une satire acerbe et visionnaire des mensonges de la mode et des médias. Un film culte, qui se trouve aujourd’hui décliné pour la première fois en roman-photo.

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