PLEINS FEUX SUR SANDRINE ROUSSEAU
Elle carbure à l’indignation. Des motifs de colère, Sandrine Rousseau n’en manque pas. Environnement, droits des femmes, celle qui se revendique écoféministe bataille pour l’avènement d’un nouvel ordre social. Dans son arsenal, des provocations en rafale, une omniprésence médiatique et des formules au napalm. L’exemplarité de ses méthodes est discutée mais qu’importe, pour cette snipeuse du militantisme radical, l’essentiel est d’avoir le dernier mot. Une stratégie du coup de gueule permanent qu’elle estime compatible avec un développement politique durable.
Sandrine Rousseau « Après l’affaire Baupin, j’ai vacillé. J’ai même pensé en finir »
Quelqu’un aurait une cigarette ? » Au téléphone, sa voix résonne, ponctuée d’un grand éclat de rire. Sandrine Rousseau sort d’une séance de dédicace de son dernier livre, « Par-delà l’androcène ». Vu l’humeur, on se dit que les militants devaient être au rendez-vous, jamais lassés de ses coups d’éclat, avides de sa manière de braquer brutalement les projecteurs sur des sujets qui font immanquablement l’actualité. Dans l’ordre d’apparition : le barbecue symbole de virilité, l’homme déconstruit ou Julien Bayou, exécuté d’une phrase l’accusant de tortures mentales sur un plateau télé. Elle clive, elle bouscule, elle ne laisse personne indifférent. Pas même son père. « En fait, soit on l’aime soit on la déteste », admet Yves Rousseau, ancien maire de la petite commune de Nieulsur-Mer, en Charente-Maritime. « Les gens la prennent pour une énervée mais elle est tout sauf
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