LUCA DE MEO, LE RÉNOVATEUR
C'est dans l'ancien bâtiment de la direction de feu l'usine de Boulogne-Billancourt que Luca de Meo nous reçoit, là même où le plan de la « Renaulution » a été échafaudé avec une quarantaine de collaborateurs. Son bureau n'a rien de l'antre bien gardé au sommet d'une pyramide, mais ressemble davantage à une salle de réunion ouverte aux débats. Et histoire de mettre son interlocuteur à l'aise, il donne volontiers du «tu », évidemment satisfait qu'on lui rende la pareille.
The Good Life : Les chiffres du 1er semestre 2022 sont très bons… Renault a même réalisé à la plus forte hausse du CAC40 le 31 août. La Renaulution est-elle bien en marche ?
Luca de Meo : Oui, nous avons réalisé l'un de nos meilleurs résultats semestriels en dix ans. Nous semestre 2022, nous étions en avance sur nos objectifs avec près de 5 % déjà. À l'automne, nous organiserons un Capital Market Day pour donner une nouvelle feuille de route à moyen et long terme. Pour autant, les crises ne sont pas finies : il y a toujours une pénurie de semi-conducteurs, le conflit russo-ukrainien persiste et maintenant le prix du mégawattheure s'enflamme. Oui, nous traversons une période de grande volatilité et d'insécurité… L'année dernière, nous avons perdu 500 000 véhicules en raison de la crise des semi-conducteurs, nous prévoyons un impact de 300 000 cette année… Après tout ce que nous avons vécu, j'ai totalement confiance dans les équipes de Renault, qui ont su gérer des situations très compliquées, pour faire face à l'avenir.
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