LES ÉCUREUILS JALOUSENT LES RÉSERVES DES AUTRES
ès la fin de l’été, l’écureuil s’affaire à la cueillette des pommes de pin, graines et noix. Selon son espèce, il les stocke ensuite dans des trous ou à même le sol, près des cours d’eau, sous des souches ou des racines. Pas question de partager : l’écureuil est un asocial. En dehors des quatre mois que les femelles passent à élever leurs petits, l’animal vit seul. Sa richesse se mesure alors à la quantité de réserves qu’il accumule, et donc au nombre de caches remplies – qu’il garde jalousement. S’il surprend un congénère à proximité ou, pire, en train de s’approprier sa nourriture – ce qui arrive souvent –, la situation dégénère rapidement ! Car de ces réserves dépend sa survie durant les longs mois d’hiver. Surtout, ce qui fascine Jennifer Smith, biologiste au Mills College (Oakland, États-Unis), c’est que chez les écureuils roux d’Amérique du Nord (), ce trésor constitue un avantage réel pour toute la lignée :, écrivait-elle dans un article publié en novembre 2021. Chez l’écureuil, les inégalités peuvent donc