“J’ai besoin de vivre en immersion dans mes créations afin de mieux appréhender leur présence.”
ne petite rue calme dans le 14arrondissement de Paris, près d’Alésia. Un bâtiment blanc, tout simple, sans histoire. Au rez-de-chaussée, une vaste pièce baignée de lumière où s’affairent, absorbés par leurs écrans d’ordinateur, les collaborateurs de Laurent Grasso. “”, explique l’artiste. L’étage accueille un domaine privé” On retrouve également en ces lieux nombre d’œuvres phares de l’artiste. Des peintures à la détrempe sur bois de fleurs aux pistils doublés, entre études de spécimens du xviiisiècle et évocation de plantes ayant muté suite à une catastrophe nucléaire. Un éclat de pierre gravé d’un œil suggère un vestige archéologique… “” Car il faut bien l’avouer, les œuvres de Laurent Grasso, pleines d’incertitudes temporelles autant que symboliques, ne se livrent pas au premier coup d’œil. Renvoient-elles aux bouleversements écologiques en cours ? À un passé déifié ? À des visions de rêves – voire de cauchemars ? Artiste conceptuel né en 1972, Laurent Grasso est réputé pour ses films, sculptures, peintures et installations aux atmosphères mystérieuses. Ce diplômé des Beaux-Arts de Paris, qui a également étudié à la Cooper Union School à New York, à la Central Saint Martins à Londres et au Fresnoy à Tourcoing, s’impose comme un artiste majeur de la nouvelle scène française. Celui qui a exposé au musée d’Orsay, tout comme au Centre Pompidou, propose en cette rentrée une vaste installation immersive au collège des Bernardins autour de l’énigmatique mont Sainte-Odile, dans le massif des Vosges. “”