Horizons lumineux, arbres solitaires, papillons romantiques, baigneuses, chefs-d’œuvre revisités et autres séries, fusain compris... Jusqu’au 3 octobre 2022, la fondation Fernet-Branca consacre « la peinture, fausse ingénue » d’Olivier Masmonteil.
ses huiles sur toile suivent un chemin buissonnier, loin du cadreretrace Olivier Masmonteil, à l’approche de la cinquantaine. Ironie de l’histoire, ce tenant de la nouvelle peinture figurative française a sa place en galerie depuis 2002, enchaîne les expositions individuelles comme collectives dans et hors de nos frontières ou, encore, multiplie les collaborations prestigieuses. Ouvrant grand ses portes à l’art contemporain à l’occasion du mois horloger, c’est la Maison Bucherer qui le mettait en vitrine en décembre dernier à Paris. Connu pour ses vastes cadres, dont trois trônaient dans l’escalier de la célèbre boutique du boulevard des Capucines, l’artiste a créé pas moins de quarante tableaux dont de nombreuses miniatures. commente l’artiste, parmi d’autres intentions qui ont sonné juste. Barrés de lignes multicolores aux nuances arc-en-ciel, ses horizons en relief faisaient un clin d’œil aux Alpes suisses, où est née la luxueuse marque au XIX siècle. Adepte des tours du monde, ce globe-trotteur convoque aussi le Suisse Albert Bierstadt, parmi d’autres peintres partis à la découverte des grands espaces alors que la photographie n’existait pas. D’une à la Thomas Mann aux paysages hollywoodiens, il n’y a qu’un pas allégorique. développe Olivier Masmonteil, qui aime réinterpréter la géographie comme l’histoire. Ainsi se réapproprie-t-il Giotto, Le Corrège, Patinier, Le Lorrain comme Ingres, en approfondissant ses questionnements sur la représentation du paysage, des nus, des scènes bibliques et mythologiques, des drapés, des natures mortes... Un cheminement aussi infini que ses contemplations, qui repoussent toute limite sémantique et formelle.