’est un trésor bien caché au fond d’un passage comme il en existe beaucoup dans le 11 arrondissement. Fréquentée jadis par le poète Louis Aragon, la piscine Oberkampf – l’un des derniers bains publics parisiens datant de la Belle Époque – qui accueillait encore il y a arrondissement, elle s’inscrit dans un mouvement hygiéniste qui a vu naître cinq autres établissements. C’est aujourd’hui la seule qui subsiste, si l’on excepte la piscine Château-Landon, entièrement reconstruite dans les années 1920 à la suite des travaux d’élargissement des voies de la gare de l’Est. Toutes les autres seront démolies. Outre la natation, ces Bains Parisiens – son nom d’origine – proposaient une multitude d’activités: gymnastique pour dames, soins hydrothérapiques, bains vapeur, service de pédicure… Dans le vestibule des bains d’Oberkampf, on peut y voir encore deux vitraux d’époque dus à Jean-Baptiste Anglade représentant des figures de sources inspirées de tableaux d’Ingres.
