ALEXANDER STARRITT dévoile la part d'ombre d'un peuple en déroute.
es dernières années, beaucoup ont exploré la veine un exercice autrement plus casse-gueule et rare: camper un soldat allemand. Le moindre accent d’insincérité aurait de quoi annuler l’ensemble d’une réflexion sur sa culpabilité et celle de son peuple. Mais la voix de ce narrateur s’adressant par lettre à son petit-fils est captivante et juste. Le thème de la responsabilité ne frise jamais l’auto-justification humide. Ce jeune Meissner fut enrôlé dans l’armée allemande pour combattre sur le front de l’Est, face à l’armée soviétique. Pendant la débâcle, la faim et la désillusion gagnent cette petite troupe, jusqu’à la capture de Meissner. Puis, de retour au pays vaincu, il reprend le cours de sa vie, du moins en surface…