imon Liberati publie avec une telle frénésie qu’on risque parfois de s’y perdre. Trop de distraits sont ainsi passés à côté de , son journal intime paru en 2021, petit chef-d’œuvre d’humour dandy. Après ce livre passé inaperçu, il revient en pleine rentrée littéraire avec, un roman qui mérite toute la lumière tant il surclasse stylistiquement tous ses laborieux concurrents. On y retrouve avec bonheur son autodérision décadentiste: Liberati met en scène un double, un écrivain de 71 ans qui peine à se remettre d’un AVC. Bien que peu banal, ce « » doit gagner sa croûte comme tout un chacun. Quand il n’est pas occupé à « », il discute avec les jeunes producteurs dans le vent de Viva Film (« »), lesquels lui ont confié l’écriture de , une série sur les Rolling Stones – occasion pour l’auteur d’enchaîner les digressions capiteuses sur le Swinging London, Brian Jones, Anita Pallenberg, Marianne Faithfull et divers personnages méphistophéliques tel le dealer aristo Jean de Breteuil.
