Petit à petit, c’est une révolution à la fois écologique et énergétique qui s’approche. Et, cette fois, pas de grand projet mobilisant des kilomètres carrés ni d’usine d’un nouveau genre. Non, elle concerne un objet anodin, ancré dans votre quotidien : la pile. À travers le monde, plusieurs équipes travaillent à les rendre biodégradables, faciles à produire et composées de matériaux courants, plutôt que de métaux rares. Mieux encore, les piles de demain produiront de l’énergie verte, par l’action commune de micro-organismes et de leur environnement, que ce soit les rayons du soleil, les eaux usées ou même notre sueur.
Voyez plutôt : cette année, une équipe britannique de l’université de Cambridge a alimenté pendant six mois un petit calculateur à l’aide d’une microalgue captant l’énergie solaire ambiante. Outre-Atlantique, une autre équipe, américaine cette fois, à l’université de Binghamton, a perfectionné une pile en papier dont l’électrode négative est peuplée de bactéries qui se “nourrissent” des fluides organiques, tels que la sueur ou la salive. Et ça marche ! Dans ces deux cas, les micro-organismes choisissouligne Frédéric Barrière, maître de conférences au département de Chimie à l’université de Rennes. Écologique, facile à produire… Trop beau pour être vrai ?