Les fermiers en première ligne
A deux heures au nord de Kiev, après avoir pris une route striée par les chaînes des chars russes et passé plusieurs check-points aux militaires méfiants, surgit, sous un soleil accablant, un paysage de ferme paraissant sortir d’un film post apocalyptique. Hangars et entrepôts décapités; silo à grains éventré; cahute de gardien pulvérisée; cimetière de camions et de machines agricoles calcinés. Et çà et là, de larges cratères trouant la terre…
« Les Russes étaient à dix kilomètres de là, entre Tchernihiv (non loin de la frontière biélorusse) et ici. Début mars, ils nous ont bombardés avec de l’artillerie lourde. Puis, un peu avant la fin du mois, ils nous ont ciblés avec des missiles pendant plusieurs jours, raconte Vyacheslav Tsarev, le directeur de la sécurité de
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