Souvent considérés par les jardiniers comme des zones défavorisées, mais recherchés et appréciés pour leur fraîcheur salvatrice en été, les endroits ombragés accueillent une végétation particulière. Ces plantes poussent non seulement avec peu de lumière, mais agrémentent ces lieux difficiles grâce à la couleur de leurs fleurs et, surtout, de leurs feuilles. Jardiner à l’ombre revient effectivement à composer avec les feuillages avant de s’intéresser aux fleurs, celles-ci étant vues comme un bonus.
UNE PERSISTANCE INATTENDUE
Les pépiniéristes voyageurs qui ont récemment exploré les sous-bois du sud de la Chine, du nord Vietnam ou du Japon ont rapporté nombre de plantes nouvelles dotées d’attraits et de caractère séduisants pour les jardiniers, comme une belle résistance à la sécheresse, font une percée étonnante. Jadis considérées comme plantes d’intérieur, celles que l’on surnomme « langues de belle-mère» à cause de leur résistance phénoménale ont désormais prouvé leur rusticité et leurs qualités de plantes de sous-bois (au moins jusqu’à -10 °C). Elles poussent bien sous les conifères (moyennant un peu d’aide au début), car elles trouvent là une protection supplémentaire contre le froid et le vent. Au type à larges feuilles vertes, on préfère les formes ponctuées de jaune, comme ‘Milky Way’, ‘Ginga Giant’, ou, encore, les variantes à feuilles panachées (‘Variegata’) ou à l’extrémité des jeunes feuilles toute blanche tel le singulier ‘Asahi’. Ce n’est là que la partie émergée d’un genre qui commence à nous livrer d’autres trésors à accueillir dans nos jardins.